Comparatif Porsche 911 contre Smart Fortwo 2016
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A priori, tout oppose une Porsche 911 et une Smart Fortwo, sauf à considérer leur architecture à moteur arrière, gage d’un comportement atypique et les beaux jours arrivant, il est temps de décapoter! © © Alex Krassovsky - 2/18
Près de 350 ch et plus de 100.000 € séparent ces deux découvrables à moteur arrière. © © Alex Krassovsky - 3/18
Conçue pour la vielle où elle excelle, cette Smart avoue rapidement ses limites dès lors qu'elle quitte son environnement de prédilection. © Alex Krassovsky - 4/18
Une fois pliée, la toile de la 911 s'aligne parfaitement à la ceinture de caisse, sans le recours d'un couvre-capote. © Alex Krassovsky - 5/18
L'habitacle de la puce franco-allemande recèle quelques rangements malins, comme ce tiroir discret. © Alex Krassovsky - 6/18
Le système multimédia à écran tactile de cette Fortwo est partagé avec Renault. © Alex Krassovsky - 7/18
Chez Smart, le compte-tours surplombe la planche de bord. © Alex Krassovsky - 8/18
Le pack Sport Chrono Porsche ajoute un chronomètre au sommet de la planche de bord. © Alex Krassovsky - 9/18
Malgré cette finition Prime, le tableau de bord de la Smart ne s'avère pas avenant pour une citadine qui se veut fun. © Alex Krassovsky - 10/18
Chez Porsche, la commande de sélection des modes de conduite prend désormais place sur le volant, de plus en plus multifonction. © Alex Krassovsky - 11/18
Les deux encombrantes arches de toit se rangent dans la contre-porte du petit hayon. © Alex Krassovsky - 12/18
A l'avant, le coffre de la Porsche est assez grand pour loger deux valises cabine. © Alex Krassovsky - 13/18
Dans la 911, les dossiers des sièges arrière serviront le plus souvent à accueillir des bagages, une fois rabattus. © Alex Krassovsky - 14/18
A l'intérieur de la Fortwo, la finition Prime concerne avant tout la sellerie en cuir. Le reste est commun avec l'entrée de gamme. © © Alex Krassovsky - 15/18
Ces deux décapotables sont également les meilleures de leurs classes respectives. © © Alex Krassovsky - 16/18
Chez les généralistes, les cabriolets se font rares. Heureusement, d'autres, comme Smart, n'abandonnent pas la catégorie. © Alex Krassovsky - 17/18
Ces deux décapotables sont également les meilleures de leurs classes respectives - 18/18
Architecture à moteur arrière et conduite à ciel ouvert contribuent à unir cette Porsche 911 Carrera 4S Cabriolet et cette Smart Fortwo Cabrio. © © Alex Krassovsky



















A priori, tout oppose une Porsche 911 et une Smart Fortwo, sauf à considérer leur architecture à
moteur arrière, gage d’un comportement atypique et les beaux jours arrivant, il est temps de décapoter!
Porsche 911 Carrera 4S Cabriolet
- Sportive vivable au quotidien
- Moteur performant et sonore
- Décapotage très facile
- Belle qualité de finition
- Options innombrables et coûteuses
- Places arrière de dépannage
- Manque de visibilité
Smart Fortwo Cabrio 71 ch Prime
- Rayon de braquage sans équivalent
- Châssis et freinage en progrès
- Boîte de vitesses désormais fréquentable
- Trois-cylindres asthmatique
- Suspensions trépidantes
- Moteur parfois vibrant
- Arches peu pratiques à démonter
Preuve d’une certaine audace mécanique par le passé, les voitures à moteur arrière ont été la marque de fabrique de firmes aussi différentes que Tatra, Tucker, NSU, Volkswagen, Fiat, Porsche, Simca, Renault ou encore Skoda. Aujourd’hui, les "tout-à-l’arrière" sont minoritaires. Fidèle parmi les fidèles, la Porsche 911 a, certes, beaucoup évolué en plus de cinquante ans de carrière (turbo, refroidissement liquide, quatre roues motrices, boîte à double embrayage, roues arrière directionnelles...), ce qui occasionne les grognements des prétendus puristes à chaque changement, mais ne gêne en rien les ventes (au contraire). Car envers et contre tous, elle s’est accrochée à son fameux six-cylindres à plat postérieur installé en porte-à-faux. La dernière mouture de 911 Carrera profite ainsi d’un inédit 3.0 flanqué de deux turbos, un par banc de cylindres, que l’on entend légèrement siffler à basse vitesse, ce qui n’a rien de désagréable. En circulant avec le toit ouvert ou fermé, la voix de ce beau moteur laisse entendre l’accent rauque et typique de la région de Stuttgart, des intonations qui enchantent autant les oreilles des passagers que celles des passants.
Décapotage en 13 s
Fort de 420 ch (370 pour la simple Carrera), le flat-six de la S est à l’aise partout, bien aidé par une boîte PDK à sept rapports à double embrayage (option) très réactive opérant comme par magie. Sage dans les agglomérations et plutôt maniable malgré le manque de visibilité lorsque la capote est fermée, ce cabriolet procure son lot d’émotions à l’accélération comme en reprises, des sensations encore renforcées lorsque l’on roule plein ciel – le décapotage s’effectue en 13 s et en roulant jusqu’à 50 km/h. La puissance est là, les performances aussi, de même que le freinage mordant, bien que notre Porsche se passe des freins céramique PCCB. Pour se rassurer davantage quant à la tenue de route et au comportement, il suffit de jeter un œil sur la fiche technique qui indique la présence de quatre roues motrices et des roues arrière directrices (une option apparue lors du restylage). L’ambiance à bord, l’agencement intérieur, la finition, le cuir rouge et le claquement mat d’une portière qui se referme ajoutent encore de l’excitation que l’on ait pris la place du passager ou, mieux, celle du conducteur.
Une 911 très facile à conduire
Étonnamment, en dépit des jantes de 20 pouces et la faible hauteur des pneumatiques, le confort est remarquable sur petite route comme sur autoroute grâce aux différents modes de réglage (le sélecteur a maintenant migré sur le volant à la manière du manettino des Ferrari), et même en ville où, de plus, grâce à une des commandes de la console centrale, la garde au sol avant gagne 4 cm afin de passer sans frotter, les ralentisseurs, passages piétons surélevés et autres entrées de parking (encore une option...). En résumé, cette Porsche 911 Carrera 4S Cabriolet, devenue moins exclusive qu’auparavant et plus facile à conduire, est personnalisable à l’envi, mais à des tarifs très élevés. Dans un tout autre genre, mais toujours dans la catégorie découvrable à moteur arrière, la Fortwo troisième du nom est infiniment plus abordable mais n’a pas les illustres ancêtres de l’actuelle 911. Pour cette dernière génération de citadine deux-places, la jeune marque Smart (pas encore 20 ans) s’en tient au petit trois-cylindres positionné au niveau du train arrière, une disposition technique désormais partagée avec la Renault Twingo, uniquement proposée en cinq-portes comme la Forfour.
Une Smart Fortwo en net progrès
Ce petit cabriolet dispose, comme la Porsche, d’une boîte à double embrayage. Cette Twinamic à six rapports offre bien plus d’agrément et de prestance que la boîte robotisée qui infligeait d’insupportables à-coups aux précédentes moutures de Fortwo. Avec cette transmission inédite, tout n’est pas parfait, mais les vitesses s’égrènent désormais normalement. Conçue pour la ville où elle excelle, cette Smart avoue rapidement ses limites dès lors qu’elle quitte son environnement de prédilection. Pourtant, avec un châssis et un freinage en net progrès, ainsi qu’un train avant bien plus "obéissant" que sur les anciens modèles, on aurait pu s’attendre à ce que l’amortissement et le moteur évoluent dans le même sens. Il n’en est rien, le petit bloc 1.0 de 71 ch (la déclinaison de 90 ch vaut environ 1.000 € de plus) manque de vivacité et vibre encore. Puissance modeste oblige, ce cabriolet n’est pas bien doué pour les dépassements sur route. Peu importe la qualité du revêtement, que l’on soit en ville, sur route, voire autoroute, les suspensions trépident souvent.
Sept Smart et demi pour le prix d'une 911
Transformer cette Smart découvrable en "vrai" cabriolet n’est pas simple et réclame de la préparation. Il faut d’abord faire coulisser la capote d’une première pression sur un bouton. Une seconde pression fait basculer la lunette, et l’on peut enfin déverrouiller et enlever les deux arches de toit qui viennent se ranger dans le logement extensible de la porte du coffre, réduisant du même coup le volume de la soute déjà peu logeable. En cas d’averse soudaine, le mieux est de trouver un abri de fortune pour réitérer l’opération en sens inverse ou bien ne jamais ôter ces deux montants afin de remettre la toile en place rapidement. Pour le reste, cette découvrable de poche tient bien son rôle, se faufilant partout, se garant dans un mouchoir de poche et faisant demi-tour sur elle-même. Ce qu’aucune rivale ne sait faire! Sans option, la 911 Carrera 4S vaut sept fois et demi le prix de la Fortwo qui se contente de deux fois moins de cylindres et d’une puissance restreinte, mais suffisante pour un usage strictement urbain. Outre leur moteur placé à l’arrière, ces décapotables se trouvent quelques points communs. Elles sont, entre autres, les meilleures de leurs catégories respectives et, à l’approche des beaux jours, l’une et l’autre ont le vent en poupe.
Porsche 911 Carrera 4S Cabriolet | Smart Fortwo Cabrio 71 ch Prime | |
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Moteur | 6 cylindres horizontal, Série, 24 S, 2981 cm3 | 3 cylindres en ligne, Série, 12 S, 999 cm3 |
Puissance | 420 ch | 71 ch |
Couple | 500 Nm | 91 Nm |
Transmission | 4x4 | Propulsion |
Type de boîte | Mécanique | Mécanique |
La fiche technique | La fiche technique |