Coûteuse économie
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Présentée au Mondial 2008, la Passat SW Bluemotion 2 annonce des consommations et des émissions de CO2 particulièrement basses. © Volkswagen - 2/15
Présentée au Mondial 2008, la Passat SW Bluemotion 2 annonce des consommations et des émissions de CO2 particulièrement basses. © Volkswagen - 3/15
Disponible en break comme en berline, la version BlueTDI reçoit un filtre à NOx, pour diminuer ses émissions d'oxyde d'azote. © Volkswagen - 4/15
La "clé" s'insère dans ce logement. Un premier cran met le contact et un second actionne le démarreur. © Bruno Picault - 5/15
Le frein à main électrique se montre fréquemment capricieux. © Bruno Picault - 6/15
L'instrumentation fait montre d'une grande sobriété. © Bruno Picault - 7/15
Les sièges se révèlent plutôt moelleux pour une allemande. De plus, trouver la position idéale s'avère un jeu d'enfants tant les réglages sont nombreux et précis. © Bruno Picault - 8/15
La banquette accueille aisément deux adultes et les assises sont bien dessinées. En revanche, la place centrale est à utiliser en dépannage. © Bruno Picault - 9/15
Une fois la banquette arrière rabattue, le passager avant droit devra se préparer à un voyage disons...peu agréable. © Bruno Picault - 10/15
Vaste, le coffre se distingue aussi par son excellente finition. © Bruno Picault - 11/15
Beaux sièges, matériaux agréables, finition rigoureuse...rien à redire, la Passat SW, c'est du sérieux. © Bruno Picault - 12/15
Cette allemande affiche un gabarit imposant, masqué par un design soigné. Elle n'est pas plus longue que la berline. © Bruno Picault - 13/15
Les suspensions sont trop trépidantes sur les revêtements dégradés. Surtout si vous optez pour le châssis Sport, bien trop ferme. © Bruno Picault - 14/15
Lourd et encombrant, ce break révèle pourtant de belles qualités dynamiques. © Bruno Picault - 15/15
Sa carrure de déménageur n'a rien d'un effet d'optique: avec son coffre immense, la Passat SW ne sera pas effrayée par l'idée de transporter votre armoire normande. © Bruno Picault
















Bluemotion, c’est le signe de reconnaissance des VW plus sobres, et donc plus propres… Mais à quel prix?
- Consommation basse
- Habitabilité
- Fabrication rigoureuse
- Surcoût, comparé à une "simple" TDI 105
- Diesel bruyant et vibrant
- Confort dégradé
Pour comprendre la particularité de la Passat Bluemotion, il faut d’abord se pencher sur ses origines. En effet, cette berline n’est pas née à la suite d’un miracle. Les ingénieurs de chez Volkswagen sont partis d’une base "classique", motorisée par le 1.9 TDI 105 ch, qui à la réputation d’être bruyant et vibrant, mais performant. Déjà sobre en configuration normale, ce TDI a fait l’objet d’une attention particulière en voyant sa cartographie d’injection optimisée. Le ralenti est abaissé d’une centaine de tours pour atteindre seulement 730 tr/mn.
La boîte six-vitesses est également retouchée avec un allongement des trois derniers rapports. Les reprises régressent donc sensiblement (+ 2s pour passer de 80 à 120 km/h en 5ème), mais elles restent suffisantes pour doubler en toute sécurité. Pour le reste, la garde au sol est abaissée de 15 mm à l’avant et 8 à l’arrière, tandis que la pression des pneus augmente de 0,4 bars. Si l’objectif premier est axé sur la baisse de la consommation, c’est surtout le confort à bord qui dégringole. Dommage pour une berline qui, en version ordinaire, nous avait conquis par ses aptitudes à prendre soin de ses occupants.
En outre, cette version à “propulsion bleue“ ne fait économiser que 0,5 l/100 km par rapport à la 1.9 TDI classique (pourtant dépourvue de filtre à particule). Le seuil de rentabilité est donc difficile à franchir, car le surcoût à l’achat est non négligeable. D'autant que, comme ses sœurs dotées du même moteur, cette Passat Bluemotion n'est pas gratifiée d'un bonus. Mais elle peut cependant s’avérer intéressante pour les entreprises, qui bénéficieront d’une réduction de la taxe annuelle des véhicules sociétés grâce à son faible taux d’émissions de CO2. Avis aux chefs d’entreprise !
Après 8 années passées à la mise au point des prototypes chez un constructeur automobile, et 26 ans dans la presse auto, j’ai pratiquement tout essayé, de la petite Smart à la plus puissante des Bugatti, plus quelques voitures de course. Moteurs essences, diesels, hybrides, et électriques sont mon quotidien, sans oublier l’hydrogène.