Test du nouvel Opel Grandland : le cousin du Peugeot 3008 qui a des trucs en plus…
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En électrique et sur la future version hybride rechargeable, l'Opel Grandland adopte des amortisseurs à technologie FSD. Mais comme à son habitude, Opel a choisi des réglages fermes. © DR - 2/12
Cette seconde génération d'Opel Granland présente un gabarit supérieur (+10 cm en longueur) à un Peugeot 3008. © DR - 3/12
Ce nouveau Granland est la première Opel à adopter des logos éclairés. © DR - 4/12
En électrique et sur la future version hybride rechargeable, l'Opel Grandland adopte des amortisseurs à technologie FSD. Mais comme à son habitude, Opel a choisi des réglages fermes. © DR - 5/12
Annoncé à 550 l, le volume de coffre de l'Opel Grandland s'avère généreux. Et on peut bien sûr rabattre les dossiers (40/20/40) de la banquette pour déménager les copains. © DR - 6/12
En 100% électrique, le Grandland inaugure une nouvelle batterie 82 kWh au sein du groupe Stellantis et fabriquée en France par ACC. © DR - 7/12
Originale côté design et matériaux, la planche de bord de l'Opel Grandland n'est pas irréprochable côté matériaux. © DR - 8/12
En longueur avec un écran placé à l'horizontal, la planche de bord de l'Opel Grandland dégage le champ de vision. © DR - 9/12
L'Opel Grandland accueille avec égards les passagers arrière. Son empattement plus généreux que celui d'un 3008 y contribue. © DR - 10/12
Le coffre de l'Opel Grandland propose un plancher réglable en hauteur. © DR - 11/12
Entre vrais boutons et écran tactile bien agencé (mais à l'interface un peu lente), l'Opel Grandland propose une ergonomie facile à appréhender. © DR - 12/12
Sur la finition haut de gamme de l'Opel Grandland, cette plaque transparente permet d'avoir un oeil sur son smartphone lorsqu'il est en charge (par induction). © DR













Membre de la famille Stellantis, l’Opel Granland partage beaucoup techniquement avec le Peugeot 3008. Mais le SUV allemand se démarque par de nombreuses spécificités et même deux exclusivités. Essai.
- Habitabilité
- Rapport prix/équipement
- Planche de bord originale
- Manque de confort
- Performances modestes
- Détails de finition/matériaux
Grandland : un cousin dans une grande famille
Un Peugeot 3008 cuisiné à l’allemande : voici ce qu’était la première génération d’Opel Grandland lancée en 2017 et restylée en 2021. Tout un symbole d’ailleurs à l’époque, pour le constructeur au Blitz qui était, la même année, finalement intégré au groupe PSA après son rachat. Si, depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et qu’Opel fait désormais partie, comme Citroën, Alfa Romeo et autres Lancia, de la grande famille Stellantis, la marque allemande ne change évidemment pas de méthode, logique de groupe oblige, pour renouveler son SUV.
Plateforme technique STLA Medium, moteurs, batteries, mais aussi certains commodos à bord, ce nouvel Opel Grandland ne peut cacher qu’il partage beaucoup avec d’autres modèles de Stellantis, soit déjà existants comme le Peugeot 3008, soit des modèles à venir comme le futur Citroën C5 Aircross dévoilé sous forme de concept au dernier Mondial de Paris. Il n’en reste pas moins que, comme son prédécesseur, qu’il dépasse de 17 cm en longueur, ce nouveau Grandland n’est pas qu’une triste copie. Il a même dans certains domaines un caractère très affirmé, ce qui n’est pas sans certaines conséquences…

Un gabarit à part et qui a du bon à bord
Si Peugeot dédouble son 3008 en 5008 avec la possibilité d’embarquer jusqu’à sept personnes pour la seconde proposition, il n’y aura pas de Grand Grandland. De fait, le SUV allemand ne sera disponible qu’en cinq places, laissant le rôle de transporteur de petite tribu au futur Frontera, cousin du nouveau Citroën C3 Aircross pourtant plus petit (4,39 m de long).
L’Allemand se démarque néanmoins de ses cousins du Lion avec un gabarit généreux à mi-chemin entre les deux. En effet, avec 4,64 m de long, il évolue entre un 3008 (4,54 m) et son grand frère (4,79 m). Il fait aussi bande à part côté empattement – 2,78 m, ou 2,80 m en 100% électrique, qui dispose d’un train arrière multibras spécifique –, ce qui démontre les nombreuses combinaisons possibles pour les modèles reposant la plateforme STLA Medium. Cela permet ainsi au Grandland de recevoir avec davantage d’égards que le 3008s avec des places arrière plus généreuses tant pour les jambes que pour les têtes et de se montrer également plus gourmand en bagages avec une capacité de coffre supérieure annoncée à 550 dm3 (520 dm3 maxi dans le Peugeot).

Différent sur la forme
Au-delà de sa carrosserie spécifique, et qui inaugure chez Opel les logos éclairés (blitz devant en haut de gamme, en toutes lettres à l’arrière sur les deux finitions), ce nouveau Grandland fait aussi bande à bord côté aménagement de la planche de bord. Tout en longueur, cette dernière joue la carte de l’originalité, avec des aérateurs latéraux logés sur les contre-portes, un écran tactile horizontal de 16 pouces orienté vers le conducteur (10 pouces sur la finition de base) et d’originales alliances de matériaux, dont une grande part de textile très dans l’air du temps. Mais on peut regretter que l’ensemble ne soit pas irréprochable côté réalisation. Certains plastiques ou faux cuirs trahissent des économies et diable, que ce plat sur le centre du volant est mal intégré pour ne pas dire laid. C’est d’autant plus dommage que ce poste de conduite, qui propose aussi un compteur numérique (10 pouces) pour le conducteur, doublé, sur la finition haut de gamme, d’un affichage tête haute de grande taille, a aussi le mérite de bien dégager le champ de vision et de proposer de multiples rangements.

Conduite : des réglages “à l’allemande”
À chaque fois, c’est tout sauf une surprise. Avant tout destinées à plaire aux automobilistes d’outre-Rhin, les Opel adoptent des réglages réduisant au maximum les mouvements de caisse. Selon les ingénieurs maison, c’est une obligation pour donner une sensation de stabilité et de sécurité à haute vitesse sur “l’Autobahn”. Autrement dit, cela signifie que les modèles du Blitz adoptent des réglages de suspension fermes qui ne plairont pas aux douillets. Pour ce premier contact, nous l’avons confirmé avec les deux motorisations disponibles, lesquelles ne sont toutefois pas tout à fait logées à la même enseigne. En effet, et c’est une exclusivité du Grandland comparé au 3008, les versions 100% électriques (et ensuite hybride rechargeable) ont droit à des amortisseurs à technologie FSD, solution technique adoptée par de plus en plus de constructeurs, qui ne nous a jamais complètement convaincus. C’est de nouveau le cas ici, avec une filtration pas assez convaincante des défauts de la chaussée.
Mais à choisir, le Grandland électrique 2 roues motrices que nous avons eu en main s’est avéré bien moins raide que l’Hybrid 136 ch que nous avons pu aussi conduire. Si l’absence de train arrière multibras réservé à l’électrique (traverse déformable à la place) peut ici expliquer une partie de ce constat, il est évident que l'hybride s’avère bien trop fermement suspendu pour un SUV à vocation familiale. Pour le reste, dans un cas comme dans l’autre, on profite d’un comportement routier rassurant mais une direction qui isole trop de la route. Et bien évidemment, masse élevée oblige (2,2 tonnes) le Grandland électrique est bien plus pataud à mener que son petit frère. Dernier grief, dans les deux cas, les performances sont sans fards. Au volant de l’hybride 136 ch, on se dit qu’il n’en faut pas moins et que les clients potentiels qui hésiteront avec des concurrents dépassant souvent en hybride les 200 ch seront décontenancés. Et 210 chevaux ne semblent jamais être de trop non plus au volant de l’électrique, d’autant que la puissance maxi n’est délivrée en réalité qu’en mode sport – 180 ch en normal.

Une batterie inédite que n’a pas encore le 3008
Partageant beaucoup avec ses cousins français 3008 et 5008, le Grandland va avoir le privilège d’inaugurer une nouvelle batterie et pas n’importe laquelle. En effet, si la version de base du SUV allemand hérite de la même pile fournie par le chinois BYD (73 kWh avec moteur avant de 210 ch) en version de base, en attendant les propositions grandes autonomie et quatre roues motrices l’an prochain, le Grandland va se décliner avec une autre proposition inédite offrant plus de capacité (82 kWh) et de puissance moteur (230 ch). Cet accumulateur inédit, c’est la petite batterie made in France produite par ACC, qui fournit déjà la grosse batterie (97 kWh) pour le groupe Stellantis. Autant dire que les jours de la 73 kWh sont comptés. Mais comme cette dernière proposition assure pour l’instant l’offre de base (42 990 €) et qu’elle coûte à finition (haut de gamme) équivalente 1 000 € de moins que la 82 kWh, elle devrait assurer au départ l’essentiel des commandes. C’est d’autant plus vrai que l’écart entre les deux propositions n’est pas significatif côté autonomie – 59 km de plus d’autonomie sur le cycle d’homologation WLTP, soit 582 km pour la 82 kWh. Reste qu’ il est plus que probable que l’on retrouve prochainement cette nouvelle pile sous les planchers d’autres modèles du groupe Stellantis, et notamment sous celui du SUV C5 Aicross attendu l’an prochain.
Des tarifs compétitifs, mais un bilan mitigé
Sans (mauvaise) surprise, ce nouveau Grandland propose un rapport prix/équipement attractif. C’est d’autant plus vrai que l’engin a, avec ses places arrière accueillantes et son grand coffre, de quoi séduire les familles. Il est toutefois dommage que l’amortissement, trop ferme, ne soit pas en adéquation avec les attentes d’un tel véhicule et que la présentation, originale, soit pénalisée par des maladresses côté matériaux.
Appellation commerciale | Opel Grandland Electric 213ch Batterie 82 kWh GS |
Moteur | Synchrone à aimants permanents, 0 S, 0 cm3 |
Puissance | 213 ch |
Couple | 345 Nm |
Transmission | Traction |
Type de boîte | Automatique |
La fiche technique |
Drogué très tôt par l’information que je consomme depuis sans modération, je suis aussi tombé dans la marmite de « passion magique » pour les voitures et les motos. Une trentaine d’années plus tard, rien n’a changé à ceci près que j’ai eu la chance de marier ces univers pour en faire mon métier.