Essai et mesures du nouveau BMW X3 30e hybride rechargeable, qui double ses autonomies électriques !
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Le nouveau BMW X3 propose une gamme de motorisations variées, dont cette variante 30e xDrive hybride rechargeable affichant 299 ch cumulés. © Constructeur - 2/9
Cette 4e génération de BMW X3 affiche 4,76 m de long. Une belle inflation comparé à la 1ère génération (4,56 m). © Constructeur - 3/9
Comme souvent chez BMW, on est très bien installé au volant de ce BMW X3. © Constructeur - 4/9
Si le BMW X3 propose les écrans à la mode, il ne manque pas de personnalité, notamment grâce à ses aérateurs déportés sur les contreportes. © Constructeur - 5/9
En bas de la console du BMW X3 on dispose d'un emplacement très pratique pour recharger son smartphone par induction. © Constructeur - 6/9
Le coffre du BMW X3 est assez profond, mais il manque de hauteur sous le cache-bagages dans cette variante 30e xDrive. © Constructeur - 7/9
Les grands gabarits sont bien reçus à l'arrière du BMW X3. Dommage que l'assise de la banquette soit un peu courte. - 8/9
Avec son capot plat, son regard confiant et ses 1,92 m de large sans les rétros, il en impose ce BMW X3. © Constructeur - 9/9
Le confort délivré par ce BMW X3 dépend de la suspension choisie. Avec l'amortissement piloté, le SUV bavarois apparaît tout à fait fréquentable. © Constructeur










Plus grand dehors, plus autonome dans cette version 30e xDrive hybride rechargeable, le nouveau X3 va de l’avant. Toutefois, toutes les évolutions apportées ne vont pas dans le bon sens. Notamment côté finition, moins remarquable qu’avant.
- Autonomies électriques en gros progrès
- Douceur de conduite
- Châssis équilibré sur le sec
- Insonorisation soignée
- Ergonomie de l’écran à apprivoiser
- Assises arrière un peu trop courtes
- Recul de finition… à ce tarif
- Budget d’achat en hausse
Toujours plus chères, toujours plus grandes, les voitures ? La nouvelle génération du SUV bavarois en est une nouvelle démonstration. En 2004, la 1ère génération affichait 4,56 m de long sur 1,84 m de large. Le dernier venu, quatrième de la lignée, affiche désormais 4,76 m sur 1,92 m ! Un fort beau gabarit, donc, même si cette inflation de centimètres n’est pas forcément synonyme de davantage d’espace à bord. Notre mètre-ruban est formel, l’espace habitable du nouveau venu ne grandit pas comparé à la précédente génération, pourtant plus court de 3,4 cm. Au contraire. A l’arrière, s’il révèle toujours 141 cm de largeur aux épaules, la garde au toit recule de 6 cm (91 cm au lieu de 97) et l’espace pour loger ses jambes perd 2 cm. Il reste, toutefois, largement de quoi accueillir confortablement de grands gabarits. Mais ces derniers regretteront que les assises soient un peu courtes et le passager du milieu pestera contre les consistances de l’assise et du dossier, bien plus raides que celle de ses voisins. Dommage aussi que le X3 fasse l’impasse sur le coulissement de la banquette, car la contenance du coffre n’est pas exceptionnelle vu le gabarit, avec 340 dm3 mini mesurés par nos soins sous le cache-bagages. La faute à la hauteur de chargement limitée à 40 cm.
Une qualité perçue moins implacable qu’avant

Derrière un espace intérieur et un coffre comparable à ce que propose un Mercedes GLC 300e lui aussi hybride rechargeable, le SUV bavarois n’échappe pas à l’aménagement à la mode. Avec, toutefois, une touche de personnalité bienvenue, apportée, notamment par les deux écrans accolés qui semblent n’en former qu’un seul géant - avec trop d’icônes sur le central soit dit en passant. Sans oublier les aérateurs extérieurs déportés sur les contre-portes et équipés de commandes tactiles pour contrôler le débit d’air. L’ensemble ne manque pas d’allure dans cette finition M Sport. Sauf qu’à y regarder de près, derrière des effets de matières réussis comme le grain de la coiffe de la planche de bord qui se prolonge sur les contre-portes, BMW a fait des économies et elles se voient trop. Comme le plastique basique présent à la base du pare-brise et celui, à peine plus flatteur, sur les accoudoirs au niveau des commandes de lève-vitre. Ce recul de la qualité perçue comparée à la précédente génération qui faisait référence sur ce point apparaît d’autant plus difficile à avaler que “notre” X3 30e xDrive, bardé de plus de 18 000 € d’options, s’affiche 95 662 €. Avec les 4 320 € ajoutés par le malus au poids, la facture tutoie les 100 000 € ! Un tarif qui donne le droit d’être pointilleux.
Plus de batterie et plus de chevaux électriques
Sur le plan technique, BMW a sérieusement revue la chaine de traction de cette variante hybride rechargeable. La seule disponible au catalogue, à côté de deux essence (20 et M50) et deux diesels (20d et 40d), toutes profitant d’une microhybridation et de la transmission intégrale. Dans le 30e xDrive, le 2 l essence délivre désormais 190 ch (+ 6 ch) et 310 Nm de couple (+ 10 Nm). Mais, c’est surtout la partie électrique qui progresse. Le bloc intégré dans la boîte de vitesse grimpe à 184 ch (+ 75 ch), tandis que la capacité de la batterie est pratiquement doublée, à 19,7 kWh utiles contre 11,2 kWh avant. Les autonomies électriques sont multipliées par 2 en ville (78 km au lieu de 38), sur la route (74 km pour 39 avant) et l’autoroute (60 km, contre 30). Un sacré progrès, même si le GLC 300e reste devant (85/83/73 km en ville/route/autoroute) grâce à sa batterie géante de 24,8 kWh utiles. Le SUV BMW propose largement de quoi assurer le quotidien sans consommer une goutte d’essence. En revanche, pour les trajets qui dépassent la capacité de la batterie il faut prendre le réflexe de programmer sa destination - dans ce cas, la voiture optimise l’usage de l’électrique. Sinon, une fois la “pile” épuisée, le X3 exige pas moins de 8,8 l d’essence aux 100 km en moyenne, quasiment autant que son prédécesseur (8,9 l) et moins qu’un GLC 300e (10,2 l). Autant dire que charger le X3 devient vite un réflexe, même si on regrette que la puissance de charge de sa batterie se limite à 11 kW, quand le GLC 300e accepte 60 kW en courant continue sur les chargeurs rapides d’autoroute. Même si cette possibilité n’est pas forcément rentable compte tenu du prix du KWh sur ce genre de borne.
Silence et confort… avec l’amortissement piloté

A la conduite de cette BMW, la puissance électrique est largement suffisante et, en cumulant les deux énergies, le SUV bavarois étale une aisance de sportive, comme son ainée - 4,8 s pour passer de 80 à 120 km/h, pour 4,3 s avant. Voilà qui renforce l’agrément de conduite de grand gaillard, agréable à conduire quand la route est sèche malgré son poids frôlant désormais les 2,2 tonnes (+ 80 kg), avec des mouvements de caisse maîtrisés, un freinage efficace et un train avant assez tranchant. Même si la direction filtre un peu trop la route. Côté confort, le bilan est nettement plus convaincant que sur le X3 20d, trop ferme avec sa suspension passive et ses roues de 21 pouces. Si l’amortissement piloté et les 20 pouces de notre 30e n’arrivent pas à éradiquer toutes les trépidations, la voiture apparaît d’autant plus fréquentable qu’un silence de cathédrale règne à bord, avec seulement 66 dBA relevés à 130 km/h.
Mais le meilleur atout de cet X3 30e xDrive est d’être dépourvu de malus CO2 - de 4 026 € pour le 20d à 22 380 € pour le M50 - qui aide (un peu) à faire passer la pilule du prix. Mais, si le X3 vous fait de l’œil, regarder plutôt du côté de la location où, grâce à des valeurs de revente élevées, le SUV BMW est bien plus compétitif.
Appellation commerciale | BMW X3 30e xDrive M Sport 2025 |
Moteur | Quatre cylindres en ligne, 16 S, 1998 cm3 |
Puissance | 190 ch |
Couple | 310 Nm |
Transmission | Intégrale |
Type de boîte | Automatique |
La fiche technique |
Pas le talent pour être pilote ? Qu’à cela ne tienne, pour assouvir ma passion de tout ce qui a quatre roues et un moteur, j’ai tout misé sur des études de journalisme en rêvant de devenir journaliste-essayeur. Après 28 ans à L’A.M., les moteurs qui chantent me donnent toujours la chair de poule.