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Fusion Renault-Stellantis : Luca de Meo et John Elkann se prononcent

Face aux incertitudes réglementaires, John Elkann (Stellantis) et Luca de Meo (Renault) plaident pour une politique industrielle claire et cohérente. Sans fusion à l’horizon, ils prônent une convergence stratégique pour sauver une automobile européenne sous pression.

Si on nous avait dit un jour que ces deux-là seraient plus amis que jamais, on ne l'aurait sans doute pas cru. Mais dans l'adversité, face à un contexte mondial commercial et géopolitique qui change (presque) tous les jours, ils font front commun. Mais n'en déplaise aux rumeurs, il n'y aura pas de mariage entre Stellantis et Renault. Juste une convergence stratégique de plus en plus assumée. John Elkann l’a répété clairement sur la scène du Future of the Car Summit organisé par le Financial Times : “Nous ne discutons d’aucune fusion avec Renault”. À ses côtés, Luca de Meo acquiesce. Et pourtant, les passerelles idéologiques entre les deux leaders de l’industrie automobile européenne ne cessent de se renforcer.

Une Europe paralysée par ses règles

Le président de Stellantis en a profité pour préciser sa vision pour relancer l’auto européenne : moins de réglementations, mais plus de clarté. “Ce que nous demandons est très simple. C’est exactement ce que l’Union européenne prétend vouloir faire : simplifier. Si nous avons moins de règles, nous pourrons construire des voitures moins chères, donc plus accessibles”, résume-t-il.
 Pour lui, 2025 sera une année décisive. Une année test pour savoir si les voitures accessibles – en particulier les petites – ont encore un avenir en Europe, face à un cadre réglementaire de plus en plus contraignant. Quant au cap de 2035, il se rapproche. Et les constructeurs doivent composer avec des objectifs d’électrification totale des ventes neuves, alors même que ces normes rétrécissent le marché. Elkann appelle à plus d'anticipation dans les règles, et surtout à une approche plus globale : “Il ne faut pas se limiter aux émissions des voitures neuves. L’enjeu majeur, ce sont les 250 millions de véhicules déjà en circulation dans l’Union”.

La Chine comme source d’inspiration, pas de crainte

Face à la stratégie industrielle claire des États-Unis ou de la Chine, l’Europe semble tergiverser. Elkann a salué le pragmatisme de Donald Trump, expliquant qu'il "est très clair sur ce qu’il veut pour l’industrie automobile”, et propose de voir la Chine comme une source d’inspiration, et non pas de crainte.
 Et de poser la question qui résume le problème actuel, selon lui : “L’Europe veut-elle encore construire des voitures ? Ou seulement en acheter ?”

Les Renault 5 et Fiat 500 ont un temps symbolisé les voitures accessibles.
Les Renault 5 et Fiat 500 ont un temps symbolisé les voitures accessibles. © Fiat

Sauver la voiture populaire

Sur le terrain industriel, aucune fusion Stellantis-Renault n’est donc envisagée. Mais la proximité de vues entre Elkann et de Meo est manifeste. Tous deux évoquent leur histoire commune dans la petite voiture européenne, de la Renault 5 à la Fiat 500. “Ces voitures étaient le moteur de la prospérité. Mais elles sont devenues trop chères, presque inaccessibles”, déplore le patron de Stellantis. Toujours à cause de cette surréglementation qui a fait exploser les coûts. Aujourd’hui, ces modèles ne parviennent plus à jouer leur rôle historique de vecteurs d’accessibilité. Pour John Elkann comme pour Luca de Meo, il est temps que Bruxelles prenne une décision claire sur l’avenir qu’elle souhaite pour son industrie automobile.

Nouvelle ou ancienne, thermique ou électrique, l’automobile me fait vibrer depuis toujours. Au volant comme derrière mon écran, j’en parle avec autant de passion que possible !

Publié le 16/05/2025 à 19:20
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