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Nouvelles énergies

Ce SUV Renault très pragmatique semble avoir trouvé la recette pour séduire les Français

Ce n'était pas arrivé depuis très longtemps : au mois de mai 2025, le Captur n'a pas été le SUV Renault le plus vendu en France. Il s'est fait dépasser par un modèle dont le positionnement a pourtant laissé certains observateurs perplexes au départ, et qui doit en prime se contenter d'une seule motorisation pour l'instant. Mais force est de constater que la marque au losange semble avoir eu raison de lancer le Symbioz pour l'instant… même si son succès se fait peut-être au détriment de son grand frère Austral.

Est-ce qu'il n'y aurait pas trop de SUV dans la gamme Renault ? Cette question, nous nous l'étions posée à l'arrivée du Symbioz, une sorte de déclinaison rallongée du Captur, et nous ne regrettons d'ailleurs pas de l'avoir fait. D'autant que la gamme s'est encore enrichie de la R4, qui officie désormais aussi dans cette catégorie très fournie. Comme la Megane E-Tech électrique joue également dans la cour des “crossovers”, on peut toujours penser que certains de ces modèles risquent de se cannibaliser. Mais le Symbioz a, lui, bien réussi son entrée. En mai 2025, en France, il a même réussi à dépasser son petit frère Captur, pourtant traditionnellement indétrônable dans le rôle du SUV Renault le plus vendu. Voilà un exploit assez rare pour être signalé.

Le Renault Symbioz est en quelque sorte la version rallongée du Captur.
Le Renault Symbioz est en quelque sorte la version rallongée du Captur.© Alex Krassovsky

Une gamme de moteurs réduite pour le Renault Symbioz

Sur les cinq premiers mois de l'année, les chiffres sont également très bons. Pas moins de 14 464 exemplaires de Symbioz ont été immatriculés sur cette période. Même si le Captur est cette fois devant, avec ses 17 368 unités écoulées, ça reste suffisant pour se classer en dixième position, tous segments confondus, et pour talonner un Toyota Yaris Cross toujours très populaire avec ses 15 011 immatriculations. Ce résultat est d'autant plus remarquable que ce SUV compact au losange doit composer avec une gamme pour le moins réduite depuis son lancement, fin 2024. Il se contente en effet d'une unique motorisation 1.6 hybride de 145 ch, qui est en train d'être remplacée par un tout nouveau 1.8 hybride de 160 ch, proche de celui du Dacia Bigster. Renault a également annoncé l'arrivée prochaine d'une autre mécanique plus inattendue, le 1.3 mild hybrid de 140 ch, qui semblait pourtant en voie de disparition. Mais ce quatre-cylindres, moins cher et faiblement électrifié, n'est pas encore disponible à la commande. Il n'a donc absolument pas contribué à ce joli début de carrière.

Quelles sont les raisons du succès du Renault Symbioz ?

 

Les raisons du succès du Symbioz sont ailleurs. Il surfe notamment sur l'engouement actuel des Français pour l'hybride. En incluant les hybrides légers, ce type de motorisation a progressé de 47,22% sur les cinq premiers mois de l'année, pour atteindre 43,37% de part de marché. L'essence et l'électrique sont désormais très loin derrière, alors que les autres énergies doivent se contenter des miettes, à l'image du diesel autrefois tout puissant. Mais le grand frère du Captur a aussi veillé à soigner son rapport prix-prestations, avec des tarifs bien plus agressifs que ceux de l'Austral. Sans être “cadeau”, le Symbioz débute ainsi à 33 800 € avec le nouveau 1.8 hybride de 160 ch, ce qui demeure très bien placé pour un SUV à l'appétit très raisonnable et au coffre bien plus vaste que celui du Captur. De quoi aider à oublier une habitabilité arrière simplement moyenne, d'autant que la banquette coulissante permet de jongler entre espace aux jambes et volume de chargement en fonction des besoins.

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Quelques zones d’ombre dans la réussite du Renault Symbioz

Ce début de carrière en fanfare comporte cependant quelques zones d'ombre. Déjà, le Symbioz se vend assez peu aux particuliers pour l'instant. Ce canal a seulement représenté 4 073 immatriculations depuis le début de l'année, soit moins de 30% du total, alors qu'il est pourtant le plus rentable pour les constructeurs. Pour l'heure, le succès de cette Renault est davantage porté par les flottes d'entreprises, avec 5 540 unités, et par les loueurs courte durée, qui ont acquis pas moins de 3 997 exemplaires depuis le début de l'année. Surtout, on peut se demander si ce décollage du Symbioz ne s'est pas trop fait au détriment de l'Austral.

La planche de bord du Renault Symbioz est partagée avec le Captur, ce qui aide à contenir ses tarifs.
La planche de bord du Renault Symbioz est partagée avec le Captur, ce qui aide à contenir ses tarifs.© Alex Krassovsky

Ce dernier n'a en effet trouvé que 8 570 acheteurs en France entre début janvier et fin mai, soit 39,73% de moins qu'en 2024. Une sacrée contre-performance, quand on pense que son rival le plus direct, le Peugeot 3008, a été écoulé à 18 580 exemplaires sur la même période. La question de savoir s'il n'y a pas trop de SUV dans la gamme Renault demeure donc d'actualité. Mais l'Austral ne s'avoue pas vaincu : il vient de s'offrir un restylage très visible, qui devrait bien l'aider à remonter la pente au cours du second semestre 2025.

Sur circuit comme en virtuel grâce au simracing, l'automobile est une passion que je vis de manière souvent intense. Quoi de mieux, dès lors, que de pouvoir la partager grâce au journalisme, en abordant toutes les facettes de cette invention formidable et en cherchant à rendre service au lecteur par la même occasion ?

Mis à jour le 04/06/2025 à 18:28
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