C'est enfin officiel ! Avec son SUV électrique, Xiaomi débarque à l’international en 2027

Jusqu’ici, Xiaomi concentrait ses ambitions automobiles sur la Chine, où la marque a frappé fort avec la berline SU7 puis le SUV YU7. Ce dernier, dévoilé en grande pompe pour les 15 ans du constructeur, cible sans détour le Tesla Model Y avec des arguments techniques de poids : jusqu’à 835 km d’autonomie (cycle CLTC), 691 ch, recharge ultra-rapide sur une architecture 800 V, et un habitacle bardé de technologies. En quelques mois, la SU7 a déjà dépassé les 258 000 exemplaires écoulés, propulsant Xiaomi dans le top 10 mondial des ventes de véhicules électriques.

Face à un marché chinois où le SUV électrique est roi et où Tesla commence à marquer le pas, Xiaomi a su capitaliser sur un positionnement agressif : design statutaire, équipement high-tech, prix d’appel agressif et une communication très offensive. Mais jusqu’à présent, aucune annonce officielle ne venait confirmer l’exportation de ces modèles hors de Chine, malgré l’intérêt croissant des marchés européens et mondiaux.

Une confirmation officielle, cap sur l'international

C’est désormais acté : Xiaomi prévoit de commercialiser ses véhicules électriques à l’international à partir de 2027. L’information, obtenue auprès de la Responsable des Relations Presse et Communication du groupe, lève enfin le voile sur la stratégie mondiale du constructeur :

« Le Xiaomi YU7 est actuellement commercialisé uniquement sur le marché chinois. Xiaomi prévoit de lancer ses véhicules électriques à l’international en 2027. »

Si la réponse reste concise, elle a le mérite d’être claire : Xiaomi prépare activement son arrivée sur les grands marchés mondiaux, avec le YU7 en fer de lance. Cette stratégie s’appuie sur le succès rencontré en Chine, mais aussi sur l’écho international suscité par la SU7 et le YU7, qui attisent la curiosité des amateurs d’électrique mais aussi des fans de tech et autres observateurs du secteur.

Quel enjeux pour le marché mondial ?

L’arrivée de Xiaomi sur la scène internationale pourrait donc rebattre les cartes du segment des SUV électriques. Le YU7, avec ses trois versions (Standard, Pro, Max), ses puissances allant de 320 à 691 ch, son autonomie record et son équipement technologique (puce Nvidia Thor, suspensions pneumatiques, écran panoramique HyperVision…), affiche des prestations dignes des références du marché. La production, assurée par l’usine de Pékin (capacité 300 000 unités/an), laisse entrevoir une montée en puissance rapide.

Toutefois pour Xiaomi, le défi sera de transposer son modèle chinois à l’international : adapter ses véhicules aux normes locales, bâtir un réseau de distribution, assurer le service après-vente et, surtout, maintenir un rapport prix/prestations compétitif face à Tesla, BYD, Volkswagen ou Hyundai. L’expérience du smartphone, où Xiaomi a su s’imposer rapidement grâce à l’innovation et à l’agressivité tarifaire, pourrait servir de modèle.

L’échéance de 2027 laisse moins de deux ans à Xiaomi pour préparer son offensive mondiale. D’ici là, le constructeur devra convaincre sur la fiabilité de ses modèles, la qualité de ses services et la pertinence de son offre face à une concurrence déjà bien installée. Mais l’annonce officielle de cette internationalisation marque un nouveau chapitre : le YU7, jusqu’ici réservé à la Chine, s’apprête à devenir un acteur global du marché du SUV électrique.