Halo de gloire
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Notez la plaque d'immatriculation de notre modèle d'essai, sympathique clin d'oeil à la victoire de Stirling Moss aux Mille Miglia, en 1955, sur une SLR. © Thomas Hilly - 2/30
Notez la plaque d'immatriculation de notre modèle d'essai, sympathique clin d'oeil à la victoire de Stirling Moss aux Mille Miglia, en 1955, sur une SLR. © Thomas Hilly - 3/30
L'accès à bord serait aisé... s'il ne fallait enjamber l'imposant ponton. © Thomas Hilly - 4/30
Seuls 75 élus seront témoins de cette apparition, affichée à un prix surnaturel. © Thomas Hilly - 5/30
Deux arceaux de sécurité, proprement carénés, sont les seules protubérances. © Thomas Hilly - 6/30
Le capot infini évoque un pont de "super-tanker"! Mais à la barre du SLR, on s'approche plutôt des sensations d'un off-shore. © Thomas Hilly - 7/30
Le tachymètre est gradué jusqu'à 390 km/h, et la vitesse de pointe annoncée atteint 350 km/h. © Thomas Hilly - 8/30
Comme à moto, quelle gifle quand le V8 AMG bourré de couple vous catapulte au moindre coup de gaz. © Thomas Hilly - 9/30
Sans superflu mais impeccablement présenté, le poste de pilotage se montre des plus accueillants, surtout dans cette seyante livrée Red, en option... gratuite. © Thomas Hilly - 10/30
Portes en élytre, carapace encombrante, ce coléoptère n'est vraiment pas à l'aise en ville. © Thomas Hilly - 11/30
Saute-vent aérodynamique, couvre-tonneau 100% carbone, craquements du châssis composite, le "Stirling Moss" se la joue barquette de course. © Thomas Hilly - 12/30
Tarée plutôt ferme avec un amortissement rigoureux (ce qui n'était pas vraiment le cas avec le classique SLR), la suspension ne tasse pas les lombaires pour autant. © Thomas Hilly - 13/30
Allégé de 200 kg, ce SLR étété semble encore plus longiligne que ses frères coiffés d'un toit ou d'une toile. Racé. © Thomas Hilly - 14/30
Non, ce n'est pas une créature divine, mais l'ultime, la der des ders, variante de Mercedes McLaren SLR, baptisée Stirling Moss, en hommage au pilote star des flèches d'Argent. © Thomas Hilly - 15/30
C'est au volant d'une Mercedes 300 SLR que Stirling Moss a remporté les Mille Miglia en 1955. © Mercedes - 16/30
Malgré des ventes inférieures aux espérances de Mercedes, la supercar à l'Etoile termine sa carrière en beauté, avec cette série limitée SLR Stirling Moss. © Mercedes - 17/30
Vous pensiez qu'on pouvait difficilement faire plus spectaculaire qu'une SLR Roadster? Mercedes prouve ici le contraire. © Mercedes - 18/30
Pour économiser du poids, l'habitacle est plus dépouillé que sur les autres variantes. © Mercedes - 19/30
Les portes en élytre des coupés et roadsters répondent toujours à l'appel. © Mercedes - 20/30
En croquis, la SLR Stirling Moss parait tout aussi démonstrative. Mais pour l'apercevoir en vrai, il faudra davantage de chance ou de patience: seuls 75 exemplaires seront produits. © Mercedes - 21/30
Aucun moyen de se protéger de la pluie: le couvre-tonneau, qui se range dans le coffre, sert simplement à abriter sièges et habitacle. © Mercedes - 22/30
Avec un 0 à 100 km/h annoncé en 3,5 s, les sensations au volant devraient être ébouriffantes. © Mercedes - 23/30
Le V8 à compresseur de 650 ch, emprunté à la version limitée 722 S, n'aura jamais été aussi bien refroidi: sur le capot, de nouvelles prises d'air font leur apparition. © Mercedes - 24/30
Comme sur les coupés et roadsters, un déflecteur arrière se soulève lors des fortes décélérations. De quoi aider les freins en carbone-céramique à vous coller la tête dans le déflecteur avant. © Mercedes - 25/30
Pour se mettre à l'abri de la pression de l'air, conducteur et passager pourront simplement compter sur de petits déflecteurs, hauts de deux centimètres. © Mercedes - 26/30
En cas de tonneau, les passagers seront protégés par deux grands arceaux fixes. © Mercedes - 27/30
Les hommages à la SLR 300 des années 50 ne manquent pas, à l'image des phares verticaux. Notez aussi de discrets feux de jour à diodes. © Mercedes - 28/30
Ovales et disposées à l'horizontale sur les autres variantes de SLR, les sorties d'échappement latérales sont ici superposées et quasiment rectangulaires. © Mercedes - 29/30
Comme sur les SLR conventionnelles, un extracteur est présent à l'arrière. Mais ici, il devient carrément surdimensionné, pour mieux plaquer la voiture au sol à 350 km/h. © Mercedes - 30/30
Pas de toit, pas de pare-brise: pour gagner près de 200 kg, le Mercedes SLR Stirling Moss a fait une croix sur les compromis. © Mercedes































Non ce n’est pas une apparition divine, mais l’ultime, la der des ders, variante de Mercedes SLR McLaren, baptisée Stirling Moss, en hommage au pilote star des flèches d'Argent dans les années 50. Extraordinaire, cette “voiture à pédales” pour milliardaire qui semble tombée du ciel...
- Sensations hors normes
- Accélérations ébouriffantes
- Comportement rigoureux
- Freinage puissant
- Accès à bord délicat
- Tarif statosphérique
Le vent qui s’engouffre dans le cockpit étêté en me cinglant le visage, le mirage provoqué par l’air chaud qui déforme l’horizon en s’échappant des ouïes béantes du capot moteur, l’odeur forte qui monte des échappements latéraux... Véridique, je me suis glissé dans la peau d’un de ces pilotes “fous” des années 1950. Sensations inouïes, incomparables, inoubliables. Je suis à bord de la dernière collaboration entre Mercedes et McLaren. De nos jours, une pure folie automobile. Tant sur le plan du style, complètement décalé, qu’en performances pures, hors du commun. 350 km/h chrono revendiqués, la tête à l’air, juste protégée par un ridicule déflecteur, c’est de la démence! Cette réminiscence au capot démesuré est bien sûr un clin d’œil à la mythique 300 SLR de compétition, au volant de laquelle le non moins légendaire Stirling Moss se distingua. À l’image de son aïeule de 1955, cette version commémorative, également décapitée, est donc débarrassée de tout élément superflu.
Alors au diable téléphone Bluetooth et autre autoradio 10 HP haute fidélité de 2000 watts. Il ne faut pas chercher non plus le bouton de réglage des sièges électriques. Ici tout se fait à “l’ancienne”, avec une simple manette située sous l’assise. Il n’empêche qu’à bord de ce cockpit étriqué, l’ambiance sportive transpire le luxe et le bon goût. Cuir de qualité, carbone à tout-va et aluminium à gogo inondent cet habitacle balayé par les vents, mais à la finition parfaite. Par ailleurs, cette délurée a hérité du meilleur de la technologie propre à la famille SLR : carrosserie monocoque en carbone, soubassement fermé, énorme diffuseur arrière et, si besoin est, appendice aérodynamique escamotable pour améliorer l’appui ou bien stabiliser la poupe en cas de ralentissement brutal au-dessus de 120km/h. Une vraie barquette de circuit! D’un coup, mes pulsations cardiaques s’accélèrent en sachant que je vais pouvoir goûter aux mêmes sensations que les 75 propriétaires, déjà tous clients fidèles de SLR . Quel honneur! Alors je ne me fais pas prier pour me glisser dans cette microsalle de sport rutilante.
Si la portière en élytre facilite grandement l’accès, monter à bord n’est pas chose évidente. Il faut sacrifier à tout un rituel qui demande un peu de souplesse. Devant l’absence d’une vraie protection faciale, casque et lunettes sont la seule façon efficace de se protéger. Ambiance course garantie, même à l’arrêt. Mais, pour tout vous dire, je n’en mène vraiment pas large dans ce drôle d’engin quasiment aussi long qu’une Classe E (4,82 m), d’une largeur peu commune (2,2 m, rétros compris), et qui offre une vision alentour inhabituelle. Avec en point d’orgue, un tachymètre gradué jusqu’à... 390 km/h. Mais plus question de faire demi-tour, alors contact! Sitôt le bouton “Start” enfoncé, le V8 5.5l s’ébroue dans un vacarme qui laisse présager du potentiel de cette sportive exceptionnelle. Houlà, je vais aller piano au début - je détiens quand même 900.000 € entre mes mains -, en laissant la boîte automatique gérer toute seule. Même si la transmission est conçue pour maîtriser un couple dantesque de 820 Nm, on ne peut que louer la douceur de fonctionnement de l’attelage moteur/boîte en Drive. Une Classe S ne ferait pas mieux.
Certes, on s’aperçoit vite des réglages appliqués à la suspension, tarée plutôt ferme avec un amortissement rigoureux (ce qui n’était pas vraiment le cas avec le classique SLR), mais sans tabasser les lombaires pour autant. La direction, assez lourde à faible allure, est également on ne peut plus directe. Une caractéristique qui devient réellement agréable quand quelques lacets se profilent devant moi. Une ligne droite qui s’étend à perte de vue m’autorise enfin à taquiner ce V8 et ses 650 ch et à pouvoir passer manuellement les cinq rapports via les palettes au volant. Et là, je peux vous certifier que ça envoie grâââve! Faites le vide, fermez les yeux et imaginez-vous dans un avion...sans cockpit! Aucun superlatif ne saurait être assez explicite pour vous faire ressentir les sensations éprouvées à bord de cette F1 de la route. Grandiose, ces deux aiguilles de compteur de vitesse et de compte-tours qui grimpent instantanément et de concert, sans inertie et sans faiblir.